Le Canon oublié

Chasse au trésor

Introduction

Voilà quelques années que je me suis mis à la recherche du canon de bois.

Depuis ma plus tendre enfance, j’ai toujours été passionné par l’histoire des canons qui appartiennent à la Commune de Pont-en-Ogoz. Il y en a bel et bien deux. Offerts par le général Brune, ceux-ci sont toujours en possession de la commune.

Cependant, le troisième, celui en bois, celui-là même qui avait été fabriqué par les patriotes Gruériens lors du soulèvement de la Gruyère, a complètement disparu.

Je me suis alors lancé à la recherche de ce dernier en dilettante, presque comme sur un coup de tête.

D’aucuns diront que si le canon de bois a disparu, c’est simplement qu’il n’a jamais existé.

Mais moi je suis sûr qu’il est possible de le retrouver, les indices et les preuves concordent.

C’est pourquoi cette chasse au trésor est lancée et la personne qui retrouvera le canon de bois sera récompensée.

Pour ceux qui ont encore des doutes quant à l’existence du canon ou qui souhaitent connaître un peu plus le contexte dans lequel ce canon a été utilisé, lisez le texte ci-dessous qui raconte le soulèvement de la Gruyère.

Le Dilettante

Historique

Les événements racontés ci-dessous débutent à l’aube de l’année 1798, à la suite des heurts qui ont mené à la libération du Pays de Vaud du joug Bernois, par les patriotes vaudois et les troupes françaises.

Voyant cet exemple et las du régime patricien Fribourgeois, la Gruyère ne tarda pas à emboîter le pas à cet élan de liberté.

Ainsi donc la Gruyère ne tarda pas à se rebeller contre le gouvernement patricien.

Comme rapportés par le notaire Jean-Joseph Combaz, deux postes militaires furent établis : l’un dans la gorge de La Tine et l’autre à Russille à Avry-devant-Pont, afin de contrer les représailles des patriciens.

Des tentatives de représailles qui ne tardèrent pas à arriver. En effet, le jour de la chandeleur le commandant Perret arriva au Bry avec son bataillon. Il fût rejoint le lendemain par le major Muller.

Ceux-ci n’osèrent attaquer du fait que les gruériens profitant du terrain à leur avantage, faisaient croire à un nombre de défenseurs bien plus important qu’ils ne l’étaient réellement.

Les gruériens étaient tellement dévoués à leur cause qu’ils conçurent même un canon de bois solidement cerclé capable de propulser des projectiles à bonne distance.

C’est à la suite de ce fait d’arme, que le général Français Brune (image ci-contre) offrit deux pièces d’artillerie de meilleur aloi aux gruériens pour les récompenser de leur civisme.

Nous vous épargnerons la suite de cette histoire, mais disons que le gouvernement patricien n’était pas enjoué à l’idée de se rendre, malheureusement il ne faisait pas le poids face à la détermination des rebelles et à la puissance de frappe de l’armée Française.

Actuellement, les deux canons offerts par le général Brune sont toujours en possession de la commune, devenue Pont-en-Ogoz depuis.

Notes sur le canon de bois

Mais qu’en est-il du canon de bois ? Où a-t-il bien pu disparaître ?  C’est une question qui jusqu’à maintenant demeure un mystère.

La seule potentielle trace restante de ce qui pourrait être advenu du canon de bois est la comptine des brigands.

Le Dilettante

Comptine des Brigands

Trois ombres sur le même chemin.

Un sombre bandit, un malandrin.

Un cartographe violacé, endetté.

Un homme des bois, désargenté.

 

Le canon de bois subtilisé.

Guillerets du succès de leur larcin.

Dans la pénombre ont enterré le butin.

Où se divisent les chemins.

 

Où le haut se sépare du bas.

Trois témoins sylvestres.

Sentinelles de l’emplacement.

 

Éloignées de quelques pas.

Symboles des trois âges des êtres.

L’or est pour les vivants.

 

 

Note du Dilettante sur la comptine

Lorsque je pris connaissance de cette comptine, je dois admettre que j’avais des doutes quant à la véracité de cette histoire. L’existence même des trois protagonistes ne semblait être que des fables.

Cependant, en y réfléchissant mieux, il s’agit pour deux personnages aux moins de profils singuliers. Il n’a alors pas été difficile de vérifier l’existence du cartographe et de l’homme des bois.

Le premier fût arrêté lorsque ses créanciers le retrouvèrent aviné dans une auberge non-loin de Bulle.

Le second quant à lui se fit prendre à essayer de chaparder de la nourriture sur le marché.

Après avoir pu vérifier l’existence et le nom des deux compères, je connus un regain d’espoir. Je me disais que je tenais le bon bout et que la solution n’était pas loin.

Malgré cela, la comptine ne m’amenait nulle part, je ne pouvais situer l’endroit. Les années passèrent et je ne trouvais malheureusement pas plus d’indices concernant l’emplacement du butin des brigands.

Récemment, un après-midi, je me rendis chez un antiquaire de ma connaissance. Je fouillai quelque peu, puis je trouvai deux carnets anciens. Lorsque je vérifiai le nom des propriétaires je ne pus retenir un cri. Il s’agissait des carnets de notes de nos deux compères. Cerise sur le gâteau, ceux-ci semblaient contenir des énigmes menant jusqu’à l’emplacement de leur butin !

Le Dilettante